Page:Gautier - La Question des serpentins, paru dans La Science Française, 22 mai 1896.djvu/13

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L’eau n’ayant d’autre action sur les serpentins encollés de cette façon qu’une action décolorante, ils ne se désagrègent qu’avec une désespérante lenteur, à telles enseignes que si l’on n’y mettait pas bon ordre, comme je viens de le dire, à grands frais, au beau milieu de l’été, quatre mois après les promenades du Bœuf gras et de la Vache enragée, ce serait encore partout une lamentable exhibition de guenilles pisseuses et fripées.

Il en serait tout autrement si le papier des serpentins, à pâte mécanique, c’est-à-dire à fibres très courtes, était encollé avec une pâte soluble — avec de la fécule, par exemple, ou avec de la dextrine. À la première pluie un peu copieuse, en effet, — une pluie qui pourrait être artificielle (« les lanciers du Préfet » sont faits pour ça), — la colle n’aurait rien de plus pressé que de se dissoudre,