chanter autrefois par une vieille fileuse, à Maupertuis, où il allait passer les vacances :
Pleut, pleut, mouille, mouille…
C’est le temps de la grenouille :
La grenouille a fait son nid
Dans l’étable à nos brebis ;
Nos brebis en sont malades
Nos moutons en sont guéris…
D’autres fois, c’était ce pseudo-cantique, qui le ravissait :
Tout le monde pue
Comme une charogne,
N’y-a, n’y-a, n’y-a que mon Jésus
Qui ait l’odeur bogne !…
il prononçait « bogne », au lieu de « bonne », à
cause de la rime.
Quand il avait assez de chanter, il déclamait. Ceci entre autres :
J’aime les bottes à l’écuyère
Et les pantalons de tricot…,
Et les romans de Walter Scott,
Il faut en avoir deux paires !…
Enfin l’on descendait à table. Le macaroni quotidien tordait dans le plat ses anneaux dorés de beurre et grumelés de parmesan ; le juteux faux-filet saignait sur le persil, tout frais cueilli au jardin. Le lion affamé se calmait.