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L’ANNEAU DU NIBELUNG
LE REINGOLD
PROLOGUE

Lorsque la toile se lève, ou aperçoit, dans une pénombre bleuâtre, les profondeurs vagues d’un fleuve, que hérissent ça et là des rochers noirs. Une ondulation paisible agite l’eau qui semble couler lentement.

Tout à coup une voix retentit, et une ondine, coulant des hauteurs, circule, en nageant, autour d’un récif, au sommet duquel luit sourdement un filon d’or ; puis, deux autres filles du Rhin glissent sous