Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/155

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de vilaines choses, — osa dire Hermine.

— Bien se conduire !… c’est bon pour celles qui ont tout ce qu’y leur faut… Qu’est-ce que ça peut faire que j’en aie ou que j’en aie pas, de la conduite ?… J’leur prends pas leurs hommes, aux autres !… O l’est eux qu’y me prennent !…

— Tantôt avec l’un, tantôt avec les autres… cela ne vous répugne donc pas ?… Vous êtes la bête de somme de la première rencontre !…

— Puisqu’ils aiment ça, — répondit cyniquement Quat’sous.

Hermine se tut, comprit qu’il n’y avait pas à raisonner avec un être incomplet, se croyant sur la terre seulement pour la parcourir en animal stupide.

Quat’sous restait là, avec une sorte de sourire ironique sur sa lèvre béante et baveuse. Elle balançait le corps et la tête comme une idiote, regardant ses mains sales, ses pieds chaussés de gros souliers d’homme.