Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/159

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— C’est Quat’sous !

— Elle a l’air malade.

— Elle est peut-être morte !…

— Mais non, elle a bu.

— Comme tréjous !

— Si on la recevait, elle en prendrait vite l’habitude.

— Y a cinq ans, elle a eu la chance d’être soignée, guérie et nippée, ma foi ! Et deux jours après, elle était aussi pouilleuse qu’avant !

Et tout le monde passe. Quat’sous, enfin, sort de sa torpeur, se lève, s’en va, disparaît au tournant de la route. Elle est dans les champs, c’est le soir. Elle marche au hasard, trébuche dans la terre labourée, tombe, et reste là.

La dernière flamme qui vacillait encore en elle s’éteint. Personne n’est à ses côtés pour l’aider à franchir le seuil obscur de la mort. Sous le grand ciel illuminé de toutes ses étoiles, elle n’est plus qu’une