Page:Geffroy – Hermine Gilquin, 1907.djvu/93

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resta pendant un instant immobile sous la double et effrayante impression de la solitude et du silence.

Un grillon fit entendre son bruit strident. Il y avait donc un peu de vie dans cette région brûlée où tout semblait anéanti. Elle attendit encore. Une porte s’ouvrit, une femme parut, qui dévisagea Hermine avec surprise.

Celle-ci dit le motif de sa présence :

— Y a-t-il encore dans le pays des parents du petit Jean qui est mort chez les Gilquin ?

Elle n’osa pas préciser davantage, mais la paysanne, sur sa question, l’avait définitivement reconnue, et elle le fit savoir, avant toutes choses.

— Tiens ! mais c’est vous, la demoiselle des Gilquin… qui êtes mariée à Jarry ! — s’exclama-t-elle.

Hermine fit oui de la tête.

— Et vous v’nez promener par chez nous,