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de la foi ! Nous touchons bien à cette époque prédite par le Sauveur : « Quand le Fils de l’homme viendra, croyez-vous qu’il trouve encore de la foi sur la terre ? » L’oracle se vérifie : plus de crainte de Dieu, plus de justice, plus d’amour, plus de foi ! on ne songe plus à l’éternité, au jour du Seigneur, au feu indestructible qui attend l’incrédulité et la trahison dans une autre vie. Les salutaires frayeurs ont disparu avec l’énergie des croyances. Et pourtant, s’il nous restait un peu de foi, quels motifs pour trembler ! L’effroi nous inspirerait la vigilance ; et la vigilance nous conduirait au port.

Debout, mes frères, debout ! secouons, il en est temps, une trop longue torpeur ! Animons-nous désormais à l’observation des commandements ; soyons tels que le Seigneur nous ordonne d’être, lorsqu’il nous dit : « Que vos reins soient entourés d’une ceinture, et que vos lampes brûlent en vos mains comme des serviteurs qui attendent que leur maître revienne des noces, se tenant prêts à lui ouvrir dès qu’il frappera à la porte. Bienheureux sont les serviteurs que le maître trouvera veillant quand il viendra ! »

Oui, ceignons nos reins, de peur que, quand viendra l’heure de partir, il ne nous trouve embarrassés et chargés d’entraves. Allumons le flambeau de nos bonnes œuvres, afin qu’il nous conduise à travers la nuit du siècle jusqu’à la lumière de la gloire éternelle. Attendons avec sollicitude, et toujours sur nos gardes, l’arrivée imprévue du Seigneur, afin qu’au moment où il frappera à la porte, notre foi s’éveille pour aller recevoir des mains du Seigneur le prix de sa vigilance. Si nous observons ces préceptes ; si nous sommes dociles à ces avertissements, que nous importent les artifices du démon ? Il ne pourra plus profiter de notre sommeil pour consommer notre ruine. Serviteurs vigilants, nous règnerons éternellement avec Jésus-Christ.


IV.

DE L’ORAISON DOMINICALE.


Les préceptes évangéliques, frères bien-aimés, ne sont pas