Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/263

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toujours muette et enchaînée par le désir d’obtenir mon pardon d’une erreur ou d’une faute involontaire, et par le profond respect que j’ai voué à Madame votre mère et à Mademoiselle votre sœur, et avec lequel j’ai l’honneur d’être, Mademoiselle, votre très humble et très obéissant serviteur,

d’Ansse de Villoison.

P. S. — Vous m’avouerez, Mademoiselle, que si vous êtes la seule demoiselle qui possède si supérieurement les mathématiques, vous êtes aussi la seule qui ait connu et redouté le danger d’un poème grec. En conscience, j’en appelle à Mademoiselle votre sœur, qui est si bonne, ne pourriez-vous pas m’accorder ma grâce, ne fût-ce que pour la singularité du fait ?

VI

SOPHIE GERMAIN À GAUSS[1]

Monsieur, vos Disquisitiones arithmeticæ[2] font

  1. Ch. Fréd. Gauss, mathématicien, né à Brunswick 1777 et mort à Gottingue, 1815
  2. Disquisitiones arithmeticæ, Lipsiæ, 1801, in-4