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du thalweg devait appartenir à la seconde à partir de la culée. En comptant ces tronçons par ordre depuis celui-ci (fig. 12 et 14), on distingue facilement les quatre premiers, qui s’élèvent à des hauteurs variant de deux à cinq mètres ; le sixième se réduit à une fondation au ras du sol ; le huitième et le neuvième se sont écroulés du côté de l’amont de l’aqueduc et gisent en masses informes qui permettent encore cependant de les distinguer l’un de l’autre ; le septième est dans un état comparable à celui des quatre premiers. Mais deux seulement, le cinquième et le dixième, se dressent encore bien nets jusqu’à leur sommet, c’est-à-dire jusqu’à la naissance des arceaux. Le dixième surtout (fig. 15) produit un bel effet par sa puissante masse et son élévation. Il repose sur un reste de soubassement.

Fig. 16. — Réservoir de fuite du siphon de l’aqueduc de La Brévenne, aux Massues.

On trouvera reproduite (fig. 14), à côté du dessin tel quel de Flacheron, une vue de la disposition actuelle de ces ruines superposée à ce même dessin dans lequel l’étage du bas doit être supposé un peu différent, c’est-à-dire avec une seule arche, conformément au croquis de Chenavard. On voit qu’il devait y avoir vingt-cinq arcades, sans compter l’arche inférieure. L’intérieur des piles est une maçonnerie de blocage, établie suivant le procédé qui sera décrit; le parement est fait de petits matériaux