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commune de Saint-Maurice, le ruisseau appelé le Fandangy ;le pont devait être d’une dizaine d’arches ; on n’en reconnaît plus qu’une seule pile, détruite presque entièrement : elle n’apparaît qu’à deux ou trois centimètres au-dessus du sol. Après avoir redescendu la vallée du Fandangy, en suivant le niveau de la conduite, et avant de passer dans celle du Mornantet, on rencontre encore deux ruisseaux : 1o le Corsonnat, passé sur un pont (fig. 26, hors texte) probablement de huit arches, dont il n’existe plus que la première et la dernière ; elles suffisent cependant pour juger de la hauteur du pont (11 mètres) et de sa longueur

Fig. 27. — Pont de la Condamine, vue des arcs d’aval.

(44 mètres) ; 2o le ruisseau de la Chavanne, au hameau de La Condamine ; il devait y avoir ici neuf arches (fig. 27, hors texte) dont il reste, plus ou moins tronquées : la première pile côté aval, à la suite les deuxième, troisième, cinquième et sixième, la quatrième manquant. Une seule arcade a subsisté en partie, la deuxième à partir de la culée d’aval (fig. 25). Les piles ont conservé leur appareil réticulé presque en entier. La plus grande hauteur est de neuf à dix mètres.

A cinq cents mètres en amont du gros bourg de Mornant, se trouve le passage du Mornantet, où se voient d’assez beaux restes. La culée d’amont a disparu ; la vallée s’étant modifiée beaucoup par les érosions du ruisseau, celui-ci passe actuellement sur l’emplacement qu’occupait jadis cette culée. À l’époque romaine,