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guère rationnel[1] ; il faut même avouer qu’il n’y a rien de plus confus qu’un pareil exposé. On peut y utiliser quelques définitions, quelques indications de procédés, quelques remarques. Mais il serait impossible d’en extraire un classement méthodique sans les exemples que donnent les monuments eux-mêmes. L’essai suivant d’un tableau résumé nous permettra de reconnaître la place que les maçonneries de nos aqueducs de Lyon occupent dans la série et d’en préciser le caractère par comparaison.

A. Suivant les dimensions des éléments, on peut distinguer :

1o La structure en grand appareil, formé de blocs taillés ayant généralement 0m,60 et plus de hauteur d’assise, avec 0m,60, 0m,90, jusqu’à 1m,50 de longueur en parement, et souvent autant de queue. Mais ces dimensions, surtout quand les blocs formaient parpaings, c’est-à-dire occupaient toute l’épaisseur du massif,

Fig. 88. — Structure en moyen appareil.

pouvaient être bien plus considérables : c’est ainsi qu’à Nîmes on a mesuré aux arènes des pierres de taille énormes, atteignant six mètres de longueur. Les joints et les lits, soigneusement dressés,

  1. « Vitruve parle en ce chapitre de plusieurs espèces de maçonneries dont on peut classer les différences avec plus de méthode qu’il n’a fait : car les deux premières sortes de maçonnerie qu’il établit au commencement comme les deux genres qui doivent avoir sous eux plusieurs espèces ne sont que deux espèces des trois qui sont comprises sous le premier genre, ce qu’il était fort aisé de comprendre quand on a lu tout le chapitre dans lequel il est parlé de sept espèces de maçonneries, qui se rapportent à trois genres, dont l’un est la maçonnerie qui est de pierres taillées et polies, l’autre la maçonnerie de pierres brutes et la troisième la maçonnerie composée de deux espèces de pierres. » (Note de Perrault en tête du chapitre II.)