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successives de 0m,18, de 3 en 3 mètres à partir des naissances jusqu’à la base ; qu’à Tarragone le pont à deux étages en grand appareil a, suivant un principe semblable, les piles du bas construites en troncs de pyramides, tandis que celles du haut sont à parois verticales, etc… Pour le canal lui-même, on ne rencontre à peu près nulle part les sections circulaire, elliptique, ovoïde, si répandues de nos jours, et qui ont supplanté partout ou à peu près la section rectangulaire. Celle-ci était la seule usitée dans les aqueducs romains. Quelquefois pourtant les parois intérieures sont légèrement évasées, comme à l’aqueduc de Fréjus, où la cuvette a 0m,65 de largeur au radier et 0m,75 aux naissances; mais ce profil est rare (fig. 103).

Fig. 103. — Coupe de la cuvette à l’aqueduc de Fréjus.

Masses relatives des ponts-aqueducs de Lyon. — Pour donner un aperçu d’ensemble sur les dimensions et les masses relatives d’un certain nombre de ponts-aqueducs romains, comparés entre eux et avec des ouvrages modernes, j’ai reproduit dans le tableau ci-contre (p. 252) quelques mesures et quelques rapports fournis par l’ouvrage de A. Léger : Les travaux publics au temps des Romains. L’auteur n’indique pas les sources où il les a recueillis, ni pour chaque aqueduc l’ouvrage en particulier où l’on a fait ces relevés. Ils doivent être assez exacts, à en juger par les deux exemples donnés pour l’aqueduc de Lyon (bien que je ne puisse désigner sûrement les deux ponts dont il est question) ; les dimensions indiquées sont parfaitement conformes à la moyenne et, en faisant le calcul du rapport des vides aux pleins