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naissance (fig. 100), d’abord très basses et réduites à la partie cintrée, ensuite peu à peu laissant émerger des piliers qui grandissent, puis diminuent ; et le massif redevient plein. Il est à remarquer que l’on ne voit jamais apparaître d’abord des arcades de très faible rayon : les moindres ont toujours un rayon d’un mètre à peu près ; à mesure que les piliers s’élèvent, ce rayon grandit jusqu’à ce que l’ouverture ait atteint une certaine dimension, qui persiste aux arcades suivantes. L’effet de proportion est toujours, dans ces

Fig. 104. — Aqueduc de Fréjus. Substructions à jours.

séries, très justement combiné. La hauteur des substructions sans arcades ne dépasse jamais deux mètres depuis le sol jusqu’au niveau du radier[1]. Ces alternances de massifs pleins et d’arceaux sont très remarquables à l’aqueduc du Gier, avec les caractères qui viennent d’être énoncés, surtout aux plateaux de Soucieu et de Chaponost.

Il va de soi que la construction des massifs pleins continus ne comporte aucun procédé différent de ceux qui ont été décrits pour

  1. Quelquefois cependant cette dimension a été dépassée. Mais alors, des ouvertures cintrées ont été ménagées à une certaine hauteur au-dessus du sol. On en voit un exemple à l’aqueduc de Fréjus (Fig. 104).