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Débit actuel des cours d’eau utilisés pour Lyon à l’époque romaine. Débit des quatre aqueducs estimé a priori. — Voici en tous cas quelques renseignements sur les débits actuels des rivières et ruisseaux que les Romains avaient captés pour Lugdunum.

D’après les calculs faits en 1864 à l’occasion du projet de barrage-réservoir sur le Ban, affluent du Gier, pour la ville de Saint-Chamond[1], cette rivière amène au barrage un volume annuel de près de neuf millions de mètres cubes[2], soit près de 25.000 mètres cubes en moyenne par 24 heures. Le débit du Gier, avant la réunion des deux cours d’eau, est sensiblement le même.

Les statistiques officielles du département du Rhône, que l’obligeance de M. l’ingénieur en chef des ponts et chaussées m’a permis de consulter, indiquent pour la rivière d’Iseron à son embouchure un débit moyen de 0mc,260 soit par 34 heures 22.464mc ; pour la Brévenne, avant sa jonction avec la Turdine 0mc,132, soit par 24 heures 11.406mc. Quant aux ruisseaux descendant du Mont-d’Or, ils ont, comme débit par seconde en temps ordinaire, d’après ces mêmes statistiques :

Ruisseau du Toux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0mc,011
Ruisseau de Saint-Romain (1er ruisseau d’Arche) . . . . . . .0mc,013
Ruisseau du Pomet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .0mc,005
Ruisseaux de Roche-Cardon (2e d’Arche) et de Limonest . 0mc,020
                                              TOTAL . . . . . . . . . . . . . . 0mc,049

soit par 4.233mc.

En additionnant ces débits, du Gier en amont d’Izieux, de la Brévenne en amont de la Turdine, de l’Iseron à son embouchure et des ruisseaux du Mont-d’Or, on arrive aux alentours de 80.000. mètres cubes. Ce chiffre nous donne une idée, mais une idée seulement, de ce qui pouvait être recueilli par les aqueducs romains. Il faut faire les remarques suivantes :

1o Comme il est dit ci-dessus, les débits moyens, en raison de la végétation, étaient alors beaucoup plus considérables. Nous

  1. Ces calculs figurent dans un rapport de M. Adrien de Montgolfier, directeur général de la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et d’Homécourt, à cette époque ingénieur des Ponts et Chaussées du département de la Loire, et auteur du projet.
  2. Exactement 8.832.000 mètres cubes.