Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/201

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st partagée, dans toute sa longueur, par une chaîne de montagnes élancées et nettement délimitées, se rejoignant par des arêtes vives qui forment la ligne de partage des eaux. Cette chaîne figure deux cirques ou croissants ouverts du côté de l’ouest ; le plus petit, celui du Sud, formé par les monts Outchongui, Morne carré, Mavégani, Bénara, Morne rouge, est envahi, par la mer ; c’est la baie de Bouéni ; l’autre, beaucoup plus grand et plus élevé, est circonscrit par les monts : Morne rouge, Bénara, Mavégani, Qualey, Combani, M’Sapéré, Mouraniombé, et rempli par plusieurs grands plateaux cultivables, tels que Combani, Cani, Chingoni, etc. Il correspond à la plus grande largeur de l’île.

Presque toutes les montagnes du Sud et du centre ont les formes géométriquement simples ; les principales sont, en partant de Sud : Outchongui, en souahéli le cheveu (mont Valentin d’Horsburgh), pain de sucre effilé dont le sommet est élevé de 640 mètres au-dessus du niveau de la mer ; ses pentes, presque perpendiculaires, ne sont garnies que de broussailles, mais le bas des versants est couvert de belles forêts ; le Morne carré (300 mètres) dont le nom indique la forme ; le Morne Sazileh (120 mètres) composé de deux cônes tronqués, superposés ; Mavégani, en souahéli les épaules, grande montagne conique dont le sommet se partage en deux petits pitons (648 et 660 mètres) ; c’est le point culminant de l’île. Un sentier de mulet, conduisant de Bandéli à Miréréni, franchit la crête ondulée qui joint Mavégani au Morne carré, et établit la première communication entre le versant oriental et le premier cirque, appelé la baie de Bouéni. Après Mavégani,