Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/251

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ont détruit le reste. Si donc on veut conserver à Pamanzi le troupeau du gouvernement, il est toute nécessité de laisser brûler les herbes aux époques favorables, et de sacrifier les quelques cocotiers étiques qui subsistent encore mais qui n’ont jamais rapporté un seul coco. Il ne manque pas d’ailleurs à la Grande-Terre d’endroits plus convenables pour établir des cocoteries. Voilà donc une première cause de la mortalité des bœufs parqué à Pamanzi ; il y en a une seconde, au moins aussi grave, c’est le manque d’eau. Actuellement les bœufs n’ont pour tout abreuvoir qu’une mare infecte et saumâtre qui assèche complètement vers la fin des brises de sud. Il n’est pas rare de la voir, à ce moment, entourée de 15 à 20 cadavres de bœufs qui sont venus y mourir, expliquant ainsi, de leur mieux, les causes de leur mort ; il est donc nécessaire d’assurer ces bœufs un abreuvoir suffisant. Les travaux du génie ont mis à découvert un peu d’eau douce dans trois trous pratiqués au bord du marais de Fongouzou ; on ne le donne pas aux bœufs ; il serait pourtant facile d’établir là un abreuvoir. En outre, dans toute la partie conquise du marais, il suffit de creuser un trou d’un mètre de profondeur pour avoir le lendemain, de l’eau qui est potable pendant un ou deux jours ; quand elle est devenue saumâtre, on fait de nouveau trou un peu loin. Une tranchée a été pratiquée au pied des buttes couvertes de scories, qui avoisinent le marais, elle n’a pas procuré une goutte d’eau ; je crois que si elle avait été ouverte au bas du versant opposé de ces buttes, au-dessus et non au-dessous des grès, elle aurait donné de