Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/80

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qu’ayant l’usage de la circoncision, ils n’ont aucune tache de mahométisme, ne connaissent Mahomet ni les Caliphes et réputent ses sectateurs pour Caffres et hommes sans loy, ne mangent point et ne contractent aucune alliance avec eux. Ils célèbrent et chôment le samedy, non le vendredy, comme les Maures, et n’ont aucun nom semblable à ceux qu’ils portent ; ce qui me fait croire que leurs ancêtres sont passés en ceste isle dès les premières transmigrations des Juifs, ou qu’ils sont descendus des plus anciennes familles des Ismaëlites dès avant la captivité de Babylone, ou de ceux qui pouvaient être restés dans l’Égypte environ la sortie des enfants d’Israël. Ils ont retenu le nom de Moïse, d’Isaac, des Joseph, de Jacob, et de Noé. Il en peut être venu quelques uns des côtes d’Ethiopie : mais les blancs nommés Zaffe-Ramini y sont venus depuis 500 ans, et les Zaffe-Casimanbous des Matatanes, qui sont les Escrivains, n’y sont venus que depuis 150 ans". M. Epidariste Colin a partagé ce sentiment en écrivant que Madagascar a été peuplée, depuis plus de 2000 ans par des Juifs, des Arabes, des Indiens, des Malais, des Cafres et des Makouas. (De Flacourt, Histoire de la grande isle Madagascar. – M. Epidariste Colin, Notes sur les Fragments de M. Chapelier sur Madagascar ; Malte-Brun, Annales des voyages, tome XIV, 1811).

Les noirs de la côte d’Afrique qui se répandirent dans les Comores, après ces Sémites, étaient des Zendjes et des Chambaras qui pourraient bien être les Comr d’Ibn-Saïd.

Quelques auteurs placent l’arrivée des Arabes, dans