Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/162

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êtes-vous ici ? Qui vous a fait entrer ?… Si Joséphine était capable…

— Ne l’accusez pas ; ce n’est pas elle.

— Je la chasserai !

— De grâce, calmez-vous ; personne ne m’a vu venir.

— Une heure du matin !… Venir chez une femme qui ne vous a jamais donné le droit d’agir ainsi ! chez une femme qui vous aimait… qui aurait sacrifié sa vie pour vous, qui avait confiance en vous. Ah ! c’est horrible !

— Rassurez-vous, madame ; je vous aime, vous êtes libre auprès de moi. Je ne voulais que votre amour ; mon seul tort est d’y avoir cru.

— Qui vous a fait entrer ici ? Expliquez-moi ce mystère. François vous est-il vendu ?

— Je n’ai séduit aucun de vos domestiques, madame, et si ma présence vous irrite à ce point, je puis m’éloigner sans qu’aux yeux de personne vous soyez compromise.

— Je ne vous comprends pas, c’est à devenir folle ! Dites, par où êtes-vous venu ?