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MAI. — HISTOIRE, LITTÉRATURE, DIVERS 161

Son nom, dans la vallée ignorée et perdue, devenue soudain la plus illustre qui fut sur le globe, où Napo- léon, prisonnier, jusque dans la mort, de l'oligarchie européenne, dormit son dernier sommeil ».

En utilisant, après un examen minutieux, des sources qu'il nous fait connaître : les « sources anglaises », les « sources européennes », les « récits de Montholon », M. Frédéric Masson nous raconte toute cette magni- fique et douloureuse histoire; il s'efforce de se canton- ner dans son rôle d'historien et de ne pas assumer celui de juge : « Je me suis appliqué, dit-il, à exposer, avec une sincérité entière, les faits que les documents me fournissaient, non les impressions qu'ils me suggé- raient. J'espère qu'il n'a rien subsisté de celles-ci dans un récit dont la passion eût fait suspecter la véracité. »

LIEUTENANT-COLONEL BASIL JACKSON Waterloo et Sainte-Hélène.

(Traduction de M. Emile Brouwet.;

M. Frédéric Masson parle dans sa préface des « sources anglaises » sur l'histoire de Napoléon à Sainte- Hélène : en voici une justement dont on nous apporte la révélation; ce sont les notes et souvenirs d'un officier d'Etat-major, le lieutenant-colonel Basil Jackson, sur Waterloo et Sainte- Hélène. Ces souvenirs furent écrits par un officier anglais qui, après avoir pris une part active à la bataille de Waterloo, avrès avoir longtemps séjourné à Sainte-Hélène avec Hudson Lowe, mourut très vieux, il y a moins d'un quart de siècle, en 1889.

Il est tout à fait intéressant de les confronter avec le livre de M. Frédéric Masson et de constater que pres- que toujours ils le confirment. Le lieutenant-colonel Jackson n'est pourtant pas, vous le pensez bien, animé des mêmes passions : il est Anglais et il ne saurait