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tels ouvrages c'est Tordonnance, Tunité d'objet, la perspective, mais en revanche que d'autres vertus : spontanéité, liberté, naturel, on a l'impression de cau- ser avec l'auteur, et s'il est vrai qu'ils n'ont pas l'unité objective, une autre unité se dégage de leur lecture: l'unité subjective.

Ainsi, les « Pages de critique et de doctrine » ont un double intérêt; elles nous promènent à travers une foule de sujets, de Taine à Léon Daudet, de Théo- phile Gautier à Octave Feuillet, de Balzac à Henri Heine, de Spinoza à Brunetière; elles étudient la crise du parlementarisme, la valeur sociale de la vertu, les théories du Fustel de Goulanges, l'erreur de Tolstoï, et puis, chemin faisant, elles nous renseignent sur l'évo- lution de l'écrivain ou plutôt non, sur son développe- ment, car M. Paul Bourget a toujours protesté contre le mot de conversion, lorsqu'il lui était appliqué, et il ne doit pas admettre non plus celui d'évolution.

n explique tout cela dans sa préface, rattachant son passé à son présent et démontrant comment ce tradi- tionnalisme intégral auquel il est parvenu aujourd'hui était déjà enveloppé dans ses apparentes hésitations d'il y a trente ans.

HENRY ROUJON

Artistes et Amis des Arts.

On prétend que certains académiciens très illustres se préoccupèrent fort, aux derniers jours de leur vie, de savoir à quel écrivain pourrait bien échoir leur fau- teuil; et l'on ajoute que leurs vœux n'allaient pas tou- jours au plus digne, mais au plus éloquent et au plus bienveillant, et que le souci de leur futur éloge acadé- mique primait dans leur esprit toute autre considéra- tion.