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AOUT-SEPTEMBRE. HISTOIRE, LITTÉRATURE, ETC. 279

ments capables de nous édifier; tous, ou presque tous, — car M. Frédéric Loliéc a été assez heureux pour mettre la main sur une correspondance intime, absolu- ment inédite, et sur les lettres des princes qui lui ont permis de reconstituer ce prodigieux roman, cette vie de la célèbre et très mal connue comtesse de Gasti- glione, surnommée « la Divine » pour sa beauté supra- humaine et qui, après avoir été la voix secrète, aux Tuileries, de la politique italienne, « la favorite », disait-on, de Napoléon III, la conseillère et Tamie des princes de la maison d'Orléans, termina, loin du monde, lasse de tout et de tous, son étrange aventure de rayonnement et de conquête.

Il y a toujours eu dans la vie de cette femme étrange et belle, qui a pu dire, en exagérant un peu son rôle : « J'ai fait Tltalie et sauvé la Papauté», de l'obscurité et du mystère, un mystère que le livre si captivant de M. Loliée n'éclaircit pas tout à fait, et c'est tant mieux : cette ombre qui plane autour d'elle rehausse encore le prestige de cette beauté souveraine, de cette femme faite pour Tamour et qui, ayant été très admirée, ne fut pas beaucoup aimée.

JEAN LORÉDAN

Un grand procès de Sorcellerie au XVII'^e siècle.

« L'Abbé Gauffridy et Madeleine de Demandolx

1600 1670. »

Le livre où M. Jean Lorédan nous raconte Un grand jirocès de sorcellerie an dix-septième siècle est d'un bien vif intérêt; il; évoque une des abominables et pitto- rosques foliesjdont l'épilogue classique était le bûcher • t qui se déroulaient en suivant des rites consacrés. Pel fut le procès d'Urbain Grandier; celui de l'abl^é