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294 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

H semble, écrit l'éditeur, que tout ait été dit sur cette admi- rable histoire et qu'après le superbe monimnent élevé en mémoire de Jeanne d'Arc par le R. P. AyroUes, il ne reste plus rien à faire ni à écrire. Mais tout le monde ne peut pas posséder ni même lire les cinq énormes volumes qui forment cet ouvrage. Il était utile que ces précieux docu- ments fussent Condensés en un volume qui pût être à la portée de tous. Tel fut le' but de M. de Richemont, qui a écrit cette histoire en soldat, « ainsi qu'on peut s'en aper- cevoir à l'allure du style et aux termes tout militaires semés dans l'ouvrage », et en chrétien qui a lu, pour pou- voir les réfuter, « les historiens incrédmes ou impies tels que Michelet et Henri Martin ».

Rostand (Maurice). — Voir Rosemonde Gérard.

Saillard (G. ). — Florian, « sa vie, son œuvre ».

Saint-Cyr (Charles de). — Toute mon âme, poèmes.

Saint-Georges de Bouhélier. — La Romance de VHomm.e, poé- sies. Vous retrouverez dans ces pièces, à la fois si fami- lières et si lyriques, les belles et nobles qualités de ce poète étrange et profond, qui est un vrai poète. Elles sont pla- cées sous l'invocation du vagabond Malheur ; ce vagabond il l'a vu venir vers lui et, nous dit-il,

J^ai frissonné. Mon hôte enfin m^a pris la m,ain, Je me suis dit : voici m,on dernier jour humain Et, sous le triste chant des cloches funéraires, J^ai vu des anges gris tourner dans la bruyère... Mais, sans plus de raison, froid fantôme qui fuit, U étrange visiteur a disparu sans bruit... Et je suis resté seul, tandis que, sur la route. Traînaient les perles d^eau d'une aube qui s'égoutte...

Saint-Maurice (Comte de ). — Les Instruments niodernes de la politique étrangère, « Les Emprunts d'Etat ». Poursuivant la publication de son important ouvrage, l'auteur étudie aujourd'hui la « situation de l'Angleterre, de l'Allemagne, des États Balkaniques et de la Grèce »; c'est, en quelque sorte, un bilan financier et économique des peuples avec lesquels la France s'associe pour la mise en valeur de leiu-s biens fonciers, de leurs sources naturelles; or, les peuples qui font appel à l'épargne française sont presque le monde entier, et l'on peut parler, sans exagération, du protec- torat financier de la France à l'étranger. C'est bien inté- ressant, et quoique 1'» éloquence des chiffres » soit un cliché un peu fatigué par un long usage, il est difficile de ré\'iter à propos du livre de M. de Saint-Maurice.

Schneider (Edmond). — Uldée pathétique et vivante, un choix de pensées de François de Curel.

Sigall (M.^^ Renée). — Fruits d'atelier, quelques comédies pim- pantes et spirituelles qui sont présentées en une gentille préface par M. Jean Aicard.

Stradiot (Jean). — A la Venvole, des poèmes émouvants et gracieux qui ont pour auteur un officier aviateur mort pour la Patrie.