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320 LE MOUVEMENT LITléRAIRE

dire, et la vie me Ta laissée, avec les cheveux, sa flo- raison peut-être. »

DUGUÉ DE LA FAUCONNERIE

Souvenirs d'un Vieil homme.

Dans ces Souvenirs d'un Vieil Homme, M. Dugué de la Fauconnerie nous raconte, avec un grand luxe de détails personnels, treize ans de l'histoire politique française, de 1866 à 1879. J'ai lu, avec cette émotion dont je vous parlais l'autre jour, les pages palpitantes de M. Dugué de la Fauconnerie sur la guerre de 1870 ; les jours qui la précédèrent : la constitution du ministère du 2 janvier; ceux qui la suivirent : de 18,71 à la mort du Prince Impérial. Il y a là une foule de renseigne- ments pris sur le vif qui m'ont prodigieusement inté- ressé et qui seront utiles, je pense, aux historiens. Il y a aussi une explication de la vie politique de M. Dugué de la Fauconnerie, une sorte de plaidoyer pro domo, une affirmation de la doctrine à laquelle il resta im- muablement fidèle.

Enfin, M. Frédéric Masson, saluant le retour de l'enfant prodigue, a donné au livre de M. Dugué de la Fauconnerie une préface tout à fait remarquable; vaste profession de foi politique où il n'a pas négligé de dire leur fait au Parlementarisme et aux Parle- mentaires. « A quoi une nation ne survit point, c'est au règne des Parlementaires, à la mise en oubli de tous les principes sur lesquels repose une société, à l'abolition de toute autorité légitime. Le Parlementa- risme est oppresseur au profit de la classe qui donne mandat aux parlementaires : habitués des loges et des comités, populace de petits bourgeois, marchands de vin ou tenanciers retirés, épiciers ou vétérinaires en exercice, instituteurs, usuriers de campagne, petits