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NOVEMBRE. — HISTOIRE, LITTERATURE, ETC. 361

parcimonie, ni même ces humbles religieuses, dont la vie s'écoule au chevet des malades ou des pauvres et qui, le soir, dans le silence de l'oratoire ou de leur cel- lule, suppliaient Dieu de pardonner à leurs ennemis. » Et ce ne sont pas les assertions d'un polémiste mais les inclusions d'un historien qui a longuement, sérieu- • ment, étudié les textes et qui — sans que nous puis- sions conserver le moindre doute sur ses opinions — s'est constamment efforcé à l'impartialité.

LUCIEN ROURE

Figures franciscaines.

Le prestige du Poverello d'Assise est immense; à sa suite, les poètes, les artistes, les historiens, se sont pressés, avides de le contempler et de le peindre; pour M. Roure, son dessein n'a point été de refaire une fois de plus la vie de saint François d'Assise, il a voulu . seulement chercher comment le saint s'est formé et % s'est fait. Sa conversion, le caractère de sa sainteté, ? double sujet qui lui donne l'occasion « de pénétrer un des types les plus étonnants et les plus authentiques i' la sainteté catholique et en même temps de se demander si la psychologie contemporaine peut l'expli- quer en dehors du surnaturel ».

Puis, après avoir étudié la réalité et le cadre du prodige qui marque saint François d'un caractère à part, le prodige des stigmates, il interroge avec la même préoccupation psychologique la douce et forte figure de sainte Claire. De saint Antoine de Padoue, il se demande quelle conception il convient de se faire dans l'état actuel de la critique historique. Il montre enfin, dans son épilogue, par un exemple tout à fait

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