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MÉMENTO DU MOIS DE NOVEMBRE 377

France. « Les origines et la période anslaise jusqu'en

1483 )). Costel (Paul). — Sensations (2*^ série). Poèmes delà ville. Daudet (Ernest). — Madame Royale, fille de Louis XVI et de

Marie- Antoinette. « Sa jeunesse, son mariage ». Derème (Tristan). — Le Poème de la Pipe et de V Escargot, d'une

fantaisie souvent heureuse :

J avais un air mélancolique et des gants jaunes

nous dit l'auteur qui aime à plaisanter avec une émotion parfois réelle et sincère.

Dierx (Léon). — Poésies posthumes, de beaux vers où le prince des poètes chantait Alfred de Vigny et Paul Verlaine et Cr.tulle Mondes.

Doléris (D J.-A.). — Le Nil Argentin, une étude économique et agricole siu* le& régions du Sud-Argentin.

Drouet (Joseph). — L'Abbé de Saint-Pierre, « l'homme et l'œuvre. »

Duboit (Charles). — Prométhée enchaîné, une bonne traduc- tion en vers de la tragédie d'Eschyle.

Duquet (Alfred). — Chôlons et Bcaumont, un livre remarquable où l'auteur consacre tout près de cinq cents pages à l'étude de vingt-trois jours de la guerre de 1870-1871, du 7 août au 30 août 1870. C'est d'un intérêt émouvant, et une leçon douloureuse ressort de ces pages, leçon que les victoires balkaniques viennent de mettre en lumière et en action avec un singulier éclat, à savoir, que le secret de la vic- toire c'est le haut commandement libre des influences politiciennes, l'esprit militaire, l'intendance bien orga- nisée et toujours d'accord avec le général en chef, le secret des opérations à exécuter, la discipline des troupes et le bon armement. Leçon vitile et qu'il faut méditer...

Exteens (Maurice). — La Préhistoire à la portée de tous.

Fargue (Léon-Paul). — Poèmes en prose. Il y a dans ces pages bien du talent, un sens merveilleux du rj'thme et de la couleur, une pensée profonde, riche et généreuse; il y a aussi souvent un grand mépris de nos cerveaux de bour- geois. Au moment où l'écrivain nous a séduits par un beau tableau, une évocation émouvante, où nous sommes dis- posés à le suivre enivrés, tandis que « le poème des âges s'amuse et sonne, et se presse par toutes les mains des Ic'gendes »; à ce moment, il s'amuse, semble-t-il, à s'éva- der dans des brumes opaques et nous nous prenons la tête entre les mains. Nous voudrions le suivre dans ce beau voyage et nous ne le comprenons plus. Je soupçonne M.' Léon-Paul Fargue de se divertir à ce sujet et de s'amu- ser de nos étonnemen^ts. Ne protestons pas : son réel talent lui donne tous les droits, même celui d'employer les images les plus imprévues, telle celle-ci : « La rue est triste comme ime porteuse de pain congédiée, et toutes les maisons ont leur tablier gris »...

Febtiro (Lucien). — Histoire de la Franche- Comté,

(Jaffre (L.-A.). — Visions du Brésil.