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DÉCEMBRE. — LES ROMANS 393

ministres d'hier et de demain, de grands banquiers, des artistes, et de simples mondains prêts à Tamour, avides de se brûler les ailes à cette flamme éblouissante.

Dans ce palais, Nicole amusée, intéressée, un peu écœurée, assiste et préside à des événements de la vie parisienne où la comédie voisine avec le drame et qui ne sont pas sans influence sur la chose publique. Ces événements, que M^^^ Jeanne Marais nous raconte d'une plume alerte et familière, je ne puis songer à vous les retracer ; ils meublent tout au long ce roman très vivant, très palpitant et qui se dénoue le mieux du monde, par la rentrée définitive dans la vie normale de Nicole, qui épouse Bernard devenu veuf. Elle a trouvé, entre temps, le moyen de faire décorer son ami, de sauver d'une aventure fâcheuse le banquier Landry Colin, associé de Bernard, d'attacher à son char le ministre Brochard par le seul prestige de son intelligence et de sa grâce sans que sa vertu ait subi la moindre atteinte. Elle a sur la conscience une seule victime: Julien Dan- iel, le jeune papillon amoureux qui n'a su faire croire

i sa sincérité qu'en se suicidant, comme Werther.

Il y a dans ce roman, écrit sans recherche, de bien jolies qualités d'observation et d'intérêt, et puis, il a la vertu suprême : une vie intense, débordante.

ROBERT CHAUVELOT

Parvati <( Mœurs hindoues contemporaines ».

L'histoire douloureuse de Parvati, la petite princesse, que nous raconte M. Robert Chauvelot, est un roman de « mœurs hindoues contemporaines ». Mœurs hindoues f'onteraporaines : le rapprochement de ces deux épi- thètcs nous frappe, tout d'abord, comme un contraste : • 'Mtre ces mœurs de mystère et de féerie, et celles cjo