Page:Glaser - Le Mouvement littéraire 1912.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

FÉVRIER. — LES ROMANS 37

, lequel était de faire souffrir sans y penser les uvres hommes épris de sa beauté.

LÉON DE TINSEAU

Du Mouron pour les petits Oiseaux.

Voilà un titre au moins qui prévient son monde : en r inscrivant sur la couverture de son recueil de nou- velles, M. Léon de Tinseau a, sans nul doute, voulu nous avertir que c'étaient là des historiettes sans con- séquence, jeux d'un homme d'esprit désireux seule- ment d'amuser son lecteur et nullement soucieux de proposer à son esprit des méditations profondes.

Ainsi prévenus, vous n'aurez aucune déception; bien au contraire, vous aurez d'agréables surprises en découvrant, dans telles de ces histoires, lestement contées, mieux que du « mouron pour les petits oiseaux », parfois un petit, un tout petit grain de mil philosophique et, toujours, de l'agrément, de la verve, et une heureuse invention qui va, sans effort, du comique — un comique discret, non pas le rire grossier, mais le sourire délicat — au tragique — un tragique sans larmes.