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MARS

LES ROMANS

J.-H. ROSNY aîné

La Mort de la Terre.

Cest une merveilleuse et terrifiante histoire, la plus belle, la plus profonde, la plus poignante que nous ait donnée encore cet écrivain. Elle se passe fort en avant de nous, dans quelques milliers de siècles : c'est une « anticipation », mais très différente de celles de Wells, plus proches de nous, plus joviales, où les hommes nous ressemblent comme des frères.

Celle de M. J.-H. Rosny aîné nous transporte bien plus loin, à quelques milliers de siècles, en un temps où depuis cinq cents siècles les eaux se sont presque entiè- rement retirées de la surface planétaire, où les hommes, les « derniers hommes » n'occupent plus que des îlots dérisoires, des oasis. Ces oasis elles-mêmes disparais- sent peu à peu dans des secousses sismiques qui taris- sent les dernières sources. Il n'en reste plus que trois : les « terres rouges », les « hautes sources » et'« dévasta- tion », et, dans ces trois oasis les derniers hommes sont réunis, attendant la fin du monde avec une tristesse farouche et calme.