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72 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

Arthur Dillon, et nous révèle en ce grand seigneur anglais d'une si belle tenue en face de Tennemi, un des défenseurs les plus utiles de la France envahie pendant la Révolution; il évoque les médecins qui soignèrent — si l'on peut dire ! — Napoléon, à Sainte-Hélène : « Individus sans études, sans pratique, à peine diplômés et dont le savoir médical ne dépassait pas celui d'un officier de santé dans un village de France; » il nous raconte, en des pages magnifiques, le retour des cen- dres en 1848, et, dans un chapitre enfin d'une brûlante actualité politique, il salue, avec une sorte de joie irri- tée, la « fin d'un monde » : l'Angleterre, dont, selon lui, la puissance s'est écroulée l'été dernier, en ce même mois de juillet où le capitaine Maitland offrait au vaincu de Waterloo l'hospitalité meiisongère du BelléropJwn. Et en faisant figurer dans son livre ces pages qu'on jugera peut-être excessives, il nous donne une preuve évidente de sa bonne foi et de sa sincérité, car on sent bien, à travers tous ses raisonnements de politique et d'histoire, que la vraie raison de la haine tenace de M. Frédéric Masson contre l'Angleterre, ce qu'il ne saurait jamais lui pardonner, c'est Sainte-Hélène...

HENRI WELSGHINGER

Bismarck 1815-1898.

J'ai lu avec passion cette étude magistrale. La lon- gue carrière du chancelier de fer est racontée dans ce livre par un historien qui a tout lu, tout étudié, par un philosophe qui raisonne, discute, explique, par un patriote qui veut faire servir l'étude de ce grand ennemi à la nation qu'il a abattue.

M. Welschinger n'est pas impartial — un Français rie peut pas être impartial à l'égard de cet homme qui