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MARS. — HISTOIRE, LITTÉRATURE, ETC. 81

— il songe à tant de lieux d'adoration éperdue, à tant de pagodes, de mosquées, de cathédrales où la même prière s'élève du fond des âmes les plus diverses vers un Dieu qui ne saurait être qu'un Dieu de pitié... »

FERDINAND BAC

L'aventure italienne.

M. Ferdinand Bac poursuit ce « voyage romantique » qui le conduisit naguère chez Louis II, roi de Bavière : il nous conte aujourd'hui V Aventure italienne. C'est d'un charme tout à fait captivant; le voyageur sen- sible, pénétrant et malicieux dont nous avons tant goûté les précédents récits nous promène cette fois dans un cadre incomparable évoqué tant de fois et dans dequel il a su placer pourtant une foule de notations, d'impressions inédites. C'est que, sans doute, la Tos- cane et l'Ombrie ne furent jamais parcourues par des touristes aussi singuliers, aussi originaux que Pascal Latour et son vieil ami l'abbé Hortensius, qui s'est mis en tête de convertir une jeune Parisienne vouée au culte d'Hercule Farnèse, et qui s'en est allé, par le chemin des écoliers, vers Assise pour rapporter à sa pénitente, des roses sans épines de saint François.

Ces deux voyageurs ont décidé d'accomplir leur pèle- rinage sans jamais séjourner dans les caravansérails tout pleins de confort et de banalités; ils logent chez l'habitant, où l'on a bien plus de chances de rencontrer l'aventure; et cette aventure, la plus curieuse, la plus scabreuse du monde, elle les guette en effet, elle les suit, les enveloppe de l'île de Caprée aux roses de Naples, de Sorrente à Pompéi, à Rome, à Florence ; c'est le fil léger^qui relie toutes ces impressions, tous ces

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