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rapporté ses cendres dans sa ville natale. Aujourd’hui les arbres du cimetière de Villers-Cotterêts où, depuis mil huit cent un, le « bon et spirituel » Demoustier repose, ombragent aussi la tombe de celui qui fut Alexandre Dumas Davy de la Pailleterie pour les siens et Alexandre Dumas tout simplement pour ses contemporains et la postérité.

La renommée de cet écrivain est donc bien à nous et c’est à ce titre surtout que nous avons cru devoir recueillir et coordonner quelques renseignements sur la personnalité même de notre concitoyen, sur les productions sans nombre dues à la richesse et à la fécondité de son imagination.

Nous n’avons d’ailleurs d’autre prétention en abordant ce travail que de fournir quelques documents, aussi exacts que possible, à celui qui tentera un jour d’écrire l’histoire littéraire de ces soixante dernières années.

Avant d’étudier par le menu la vie et les œuvres d’Alexandre Dumas, nous ne résistons pas au désir de reproduire un portrait que traçait de lui, en 1867, un jeune et spirituel écrivain, Arthur de Boissieu, qui, pendant sa trop courte existence, pleine des plus brillantes promesses, a écrit un livre destiné à lui survivre ; il a pour titre : Les Lettres d’un Passant.

À l’époque où ce livre parut, la vie publique et