Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ayez soin, pendard, je vous en avertis, de fermer votre porte, de quitter ma terre, et de vous sauver comme si le diable était à vos trousses ! Tenez-vous trop heureux, si vous vous en tirez la vie sauve, de ce que j’ai encore plus d’humanité que vous ne le méritez. Quand il s’agirait, pardieu, de tout l’or du Pérou, je ne voudrais pas souffrir un drôle comme vous, une heure de plus sur ma terre. »

— « N’allons pas si vite, sauf le respect de votre seigneurie, répliqua Hawkins d’un ton ferme ; j’espère que vous en viendrez à penser mieux, et que vous verrez que je ne suis pas à blâmer ; mais quand cela ne serait pas, il y a du mal que vous pouvez me faire, et il y en a que vous ne pouvez pas. Quoique je ne sois qu’un homme de peine, n’en déplaise à votre seigneurie, je suis un homme, voyez-vous ? Fermer ma porte,