Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/163

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FAUST.

D’abord, pour aborder le monstre, J’emploie la conjuration des quatre. Que la Salamandre, s’enflamme 1 Que l’Ondine se replie ! Que le Sylphe s’évanouisse ! Que le Lutin s’évertue !

Qui ne connaîtrait pas Les éléments, Leur puissance Et leur nature, Ne serait point mattre Des espHts.

En flamme exhale-toi,

Salamandre !

En flots bruyants rassemble-toi,

Ondine I

Brille comme un beau météore,

Sylphe !

Remplis l’office de valet,

Incube ! Incube !

Parais et ferme la marche.

Aucun des quatre

N’est logé dans l’animal ;

II est couché tranquille et me regarde en ricanant :

Je ne l’ai pas encore fait souffrir.

Il faut que tu m’entendes

Faire de plus fortes conjurations 1

Es-tu, compagnon, Un échappé de l’enfer ? Regarde ce signe, Devant lequel s’inclinent Les noires phalanges.

Déjà il se gonfle et ses poils se hérissent.

Créature maudite, 
Peux-tu le lire 
L’incréé, 
L’inexprimable, 
Répandu dans tous les cicux, 
Transpercé par le crime ? 

Derrière le poêle blotti,

II s’enfle comme un éléphant ;

11 remplit tout l’espace ;

II va se