Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/192

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S.

Mais gardez-vous d’en répandre par terre ! (Ils boivent à coups

répétés.")

Tous, chantant.

Nous sommes diablement bien, Comme cinq cents cochons !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Mes drôles sont lancés ! Voyez comme ils s’en donnent !

FAUST.

Je m’en irais volontiers.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Encore un moment d’attention : la brutalité va se montrer dans tout son lustre.

Siebel. Il boit sans précaution, le vin coule à terre et devient

flamme.

Au secours ! Au feu ! Au secours ! L’enfer brûle !

MÉphistophÉlÈs, parlant à la flamme. 

Calme-toi, mon élément chéri ! (A Siebel.) Pour cette fois, ce n’était qu’une étincelle du purgatoire.

Siebel.

Qu’est cela ? Attendez ! Vous le payerez cher ! 11 paraît que vous ne nous connaissez pas.

FROSCH.

Venez-y une seconde fois !

ALTMAYER.

Je suis d’avis que nous l’invitions tout doucement à se retirer.

SIEBEL.

Comment, monsieur ? Vous auriez l’audace de faire ici vos jongleries ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Silence, vieux sac à vin !

SIEBEL.

Manche à balai ! tu te permets encore de nous insulter ?

BRANDER.

Attendez : les coups vont pleuvoir.

Altmayer. Il tire un bouchon de la table ; le feu jaillit contre lui. Je brûle ! je brûle !