Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/282

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LE PALAIS IMPÉRIAL.

La salle du trône. Le conseil d’État est assemblé et attend l’Empereur. Fanfares. On voit entrer des courtisans de toute sorte, magnifiquement vêtus. L’Empereur s’assied sur le trône. A sa droite est l’astrologue.

L EMPEREUR.

Salut à vous, âmes et féaux, rassemblés de près et de loin..,. Je vois le sage à mon côté ; mais le fou, qu’est-il devenu ?

UN JEUNE GENTILHOMME.

Tout juste derrière la queue de ton manteau, il a roulé sur l’escalier. On a emporté le gros ventru, mort ou ivre-mort, on ne sait.

DEUXIÈME GENTILHOMME.

Soudain, avec une merveilleuse vitesse, un autre accourt pour prendre sa place. 11 a un costume magnifique et pourtant si drôle, que chacun en reste ébahi. Le garde croise devant lui ses hallebardes à la porte…. Mais le voilà, ce fou hardi ! MÉphistophÉlÈs, s’agenouillant devant le trône.

Qu’est-ce qui est maudit et toujours bienvenu ? désiré et toujours repoussé ? qui est incessamment protégé ? qui est durement insulté et accusé ? Quel est celui que tu n’oses appeler auprès de toi ? celui que chacun entend nommer volontiers ? qui s’approche des degrés de ton trône ? qui s’est lui-même banni ?

L’empereur.

Pour cette fois, épargne tes paroles. Les énigmes ne sont pas ici k leur place. C’est l’affaire de ces messieurs…. Donne des solutions, et je t’écouterai volontiers. Mon vieux fou est. je le crains, parti pour l’autre monde : prends sa place et viens à mon côté. (Méphislophélès monte les degrés du trône et se place à la gauche de l’Empereur.)

CŒthe. — m 111 18

MURMURES DE LA FOULE.

Un