Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/372

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Baies entourées de rochers. La lune est immobile au zénith.

SirÈnes, établies ça et là sur les rochers, jouant de la flûte et chantant.

Parfois, dans l’horreur de la nuit, les criminels enchantements des sorcières thessaliennes t’ont fait descendre sur la terre ; de ton cercle nocturne, jette un regard paisible sur la multitude brillante et doucement enflammée des vagues tremblantes ; éclaire le tumulte qui s’élève des flots : belle lune, soisnous favorable, à nous, toujours prêtes à te servir ! NÉrÉides Et Tritons, en monstres marins.

Faites entendre des accents plus sonores, qui traversent la vaste mer ; appelez les habitants de l’abîme !… Devant les gouffres horribles de la tempête, nous avions fui dans les plus tranquilles profondeurs : votre doux chant nous attire.Voyez comme, dans notre ravissement, nous nous sommes parés de chaînes d’or ; aux couronnes et aux pierreries nous joignons aussi les agrafes et les ceintures. Tout cela nous vient de vous : les trésors ici engloutis par les naufrages, vous nous les avez attirés par vos chants, vous, déesses de notre baie.

LES SIRÈNES.

Nous savons bien que, dans la fraîcheur de la mer, les poissons luisants se plaisent à leur vie flottante et sans douleurs, mais vous, en foule accourus pour la fête, nous aimerions à voir aujourd’hui que vous êtes plus que des poissons.

LES NÉRÉIDES ET LES TRITONS.

Avant de venir en ce lieu, nous avons songé à la chose. Frères et sœurs, alerte maintenant ! Aujourd’hui le plus petit