Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/434

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Non ; mais, semblable à Peter Squenz ’, de tout le ramas j’ai tiré la quintessence. (Les trois vaillants s’avancent. )

(Sam., u, 23, 8.)

Tiens, voici mes gaillards ! Tu le vois, ils sont d’âge très-différent, différents de vêtements et d’armures : avec eux tes affaires n’iront pas mal. (Aux spectateurs.) Aujourd’hui chaque enfant aime le harnois et le collet de chevalier, et ces guenilles, pour être allégoriques, n’en plairont que mieux.

Raufebold *, jeune, armé à la légère, en vêtements barioles.

Si quelqu’un me regarde au visage, je lui donnerai aussitôt du poing sur la gueule, et le poltron qui me fuira, je le prendrai aux cheveux par derrière.

Habebald, homme d’âge mûr, bien armé, richement vêtu.

Les vains débats ne sont que bagatelles ; on y perd son temps. Sois seulement infatigable à piller : de tout le reste, tu t’informeras après. •

Haltefest, âgé, pesamment armé, sans habits.

Avec cela, on n’a pas non plus beaucoup gagné. Un grand avoir est bientôt dissipé ; il est emporté par le torrent de la vie. Prendre est fort bon, mais garder vaut mieux encore : laisse seulement agir la barbe grise, et nul ne te prendra rien. (Ils descendent tous ensemble dans la vallée. )

1. Le charpentier que Shakspeare fait figurer dans le Songe d’une nuit d’été.

1. Raufebold (le spadassin), Habebald (le pillard), et Ualtefett (celui qui tient ferme) ; allusion aux trois vaillants hommes dont il est fait mention dans Samuel, il, 23, 8.

UNE ESPLANADE DANS LA MONTAGNE.