Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome X.djvu/362

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Après la bataille de Leipzig nous vîmes à Weimar Guillaume de Humboldt, le comte de Metternich, le chancelier d’État de Hardenberg, le prince Paul de Wurtenberg, le prince Auguste de Prusse, le prince électeur de Hesse, le chimiste John, le conseiller Hochlitz.

Ici ie dois signaler encore un trait particulier de ma conduite. Dès qu’il se formait dans le monde politique un orage menaçant, je me jetais capricieusement dans les régions les plus lointaines. A mon retour de Carlsbad, je m’attachai à l’étude sérieuse de l’empire chinois, et, dans l’intervalle, ayant en vue une représentation d’Essex, imposée et désagréable, pour obliger la comédienne, Mme Wolf, et pour jeter quelque éclat sur son triste rôle, j’écrivis l’épilogue d’Essex, le propre jour de la bafaille de Leipzig.

Je note quelques événements. L’envoyé français est surpris à Gotha et s’échappe. Un petit corps de Prussiens occupe Weimar et veut nous faire croire que nous sommes en sûreté sous sa protection. Les volontaires se conduisent mal et ne préviennent pas en leur faveur. Je quitte Weimar. Aventures de voyage. Cantonnements russes à Dresde. La nuit éclairée aux flambeaux. Arrive le roi de Prusse. Conférences de Tœplitz. Indices préalables d’une alliance générale contre Napoléon. Bataille de Lutzen. Les Français à Dresde. Armistice. Séjour en Bohême. Manœuvres de parade entre Bilin, Osseck et Douchs. Divers événements à Dresde. Je reviens à Weimar. La jeune garde française y fait son entrée. Le général Travers, dont j’avais fait la connaissance lorsqu’il accompagnait le roi de Hollande, se trouve, à sa grande surprise, logé chez moi. Les Français marchent tous en avant. Bataille de Leipzig. Les Cosaques arrivent sans bruit. L’envoyé français est pris à Weimar. Les Français arrivent d’Apolda et d’Umpferstedt. La ville est surprise. Les Autrichiens y pénètrent.

1814.

Grâce aux études sérieuses des acteurs, notre théâtre put donner plusieurs excellentes représentations de Roméo et Juliette, d’Eymoirt, du Camp de Wallenstein. Mais, comme on cherchait du