Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome X.djvu/381

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chez lequel j’entrevoyais déjà le germe d’un heureux développement. Nos chers parents, le conseiller Schlosser et sa femme1, arrivés de Francfort, passèrent chez nous quelques jours, et nos anciennes relations d’amitié en devinrent encore plus intimes. Dans la famille de nos princes, nous eûmes à nous réjouir de l’arrivée du duc Bernard avec son épouse et ses enfants^ mais, presque en même temps, une chute malheureuse que fit la grande-duchesse causa la fracture d’un bras, et cet accident affligea et alarma tout son entourage.

1802.

Plusieurs circonstances m’engagèrent cette année à faire des travaux particuliers. Mon ancien ami, le comte de Bruhl, me demanda un prologue pour l’ouverture du nouveau théâtre de Berlin ; le temps pressait et l’ouvrage dut être en quelque sorte improvisé. Il produisit un bon effet, et je fus charmé d’avoir pu donner à l’illustre ville une preuve de mon affection dans une occasion solennelle.

Je revins aux Paralipomënes, où je rassemblai celles de mes poésies, la plupart d’occasion, qui n’étaient entrées dans aucun recueil. J’en fis un des Xémesinoffensivfs*. Occupé depuis longtemps, après Howard, de la formation des nuages, je consacrai à ce savant un Soutenir d’honneur ".

Un plaisir inattendu vint me surprendre. Le grand-duc Nicolas et son épouse Alexandra, accompagnés de nos princes, vinrent me voir dans ma retraite champêtre. La grande-duchesse me permit d’écrire quelques vers dans son album.

Je donnai de nouveaux soins aux Années de voyage, et l’on put passer à l’impression. Commencée au mois de janvier, elle lut achevée au milieu de mai. Je continuais en même temps mes études sur Y Art et {’Antiquité. Puis un vif désir me reprit en passant de travailler au quatrième volume de Vérité et Poésie. J’en avais écrit le tiers, mais des occupations me détournèrent


1. Le beau-frère de Goethe s’était remarié avec une personne de mérite, dont notre poète a parlé avec éloge.

2. Tome I, page 355.

3. Tome 1, page 31’i.