Page:Goethe - Les Affinités électives, Charpentier, 1844.djvu/451

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agitees charrient sans cesse des creations éphemères et gonflées comme elle ! Vase mysterieux ! toi qui prononças des oracles, suis-je digne de te tenir dans ma main ? O toi, le plus grand des trésors, je veux te voler pieusement à la destruction, je veux te porter à l'air libre et me tourner dévotement avec toi vers les rayons du soleil. Quel plus grand bien l'homme peut-il espérer en ce monde, si ce n'est que la nature daigne se révéler à lui, en lui montrant comment elle fait s'évaporer en pur esprit ce qui était solide, et comment elle solidifie les productions du pur esprit.