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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/100

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0,2 LE REVIZOR

Khlestakof. — Je veux bien.

Les marchands (le saluant). — Ne refusez pas le sucre...

Khlestakof. — Non... pas de pots-de-vin...

Ossip. — Excellence, pourquoi n'acceptez-vous pas? Prenez donc. En route, tout peut servir... Allez, donnez-moi ces pains et ce sac... tout, quoi!... rien ne sera perdu... Qu'est-ce que c'est? Une ficelle?... Va pour la ficelle, elle servira comme le reste... si quelque chose cassait...

Les marchands. — Nous comptons sur vous, Excellence... Si vous ne nous venez pas en aide, alors vraiment... ce serait à se fiche une corde autour du cou...

Khlestakof. — N'ayez crainte... Soyez tranquilles. Je ferai le possible. (Les marchands sortent.)

(On entend la voix d'une femme.) Non, tu n'as pas le droit de me défendre d'entrer... Je porterai plainte contre toi... ne me pousse pas...

Khlestakof. — Qui est là? (Il s'approche de la fenêtre.) Que veux-tu, matouchka?

Voix de deux femmes. — Miséricorde, Excellence. Nous vous supplions...

Khlestakof (il crie par la fenêtre). — Laissez monter.

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