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Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/197

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LE MARIAGE 189

Kotchkariof. — Je ne sais pas trop... j'ai une tante de ma mère qui fut quelque chose à son père... ou c'est son père qui fut quelque chose à ma tante... ma femme est au courant ; ces choses-là, d'ailleurs, ne regardent que les femmes.

Iaïtchnitsa. — H y a longtemps qu'elle souffre de... cette faiblesse d'esprit.

Kotchkariof. — Depuis sa plus tendre enfance.

Iaïtchnitsa. — Il vaudrait mieux, évidemment, qu'elle fût un peu plus intelligente... même sotte elle n'est pas mal... pourvu que les articles complé- mentaires à sa dot correspondent à la vérité...

Kotchkariof. — Mais elle ne possède rien du tout.

Iaïtchnitsa. — Comment cela?... Et la maison en pierre?

Kotchkariof. — Elle n'est en pierre que sur le papier... si vous saviez comment cette maison est construite... les murs sont faits de brique et au- dedans on trouve toutes sortes de saletés : du gra- vois, des copeaux...

Iaïtchnitsa. — C'est vrai?

Kotchkariof. — Puisque je le dis. Vous ne savez donc pas comment on construit les maisons à notre époque... C'est tout juste bon à être engagé.

Iaïtchnitsa. — Mais cette maison n'est pas en- gage?

Kotchkariof. — Qui vous l'a dit?... Non seule- ment elle se trouve engagée... mais voici deux ans

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