Page:Goldsmith - Le Vicaire.djvu/236

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petits mangèrent de grand cœur ; car ils n’avaient fait, dans la matinée, qu’un bien maigre déjeuner.

Nous nous mîmes enfin à table, le dîner presque froid. Mais auparavant, mon bras me faisant toujours mal, sir William m’écrivit une ordonnance ; car il avait, pour son plaisir, étudié la médecine, et possédait, comme médecin, des connaissances plus qu’ordinaires. L’ordonnance envoyée chez le pharmacien de la ville, mon bras fut pansé, et je me trouvai soulagé à l’instant. Nous fûmes servis à table par le geôlier lui-même, jaloux de rendre à notre convive tous les honneurs possibles. Mais, avant la fin de cet excellent dîner, arriva un nouveau message du neveu de sir William. Il demandait la permission de se présenter, pour démontrer son innocence et défendre son honneur. Le baronnet y consentit, et donna ordre de faire entrer M. Thornhill.