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Page 11. — William Whiston, géomètre et théologien célébre, né en 1667 à Norton, près Tycross, dans le comté de Leicester. Admis, en 1686, au collège de Clare-Hall, à Cambridge, disciple de Newton, en 1694, il publia, de 1694 à 1698, sa Nouvelle théorie de la terre, qui eut de suite six éditions, et dont Buffon a donné l’analyse dans sa Théorie de la terre. Newton l’avait, en 1698, choisi pour son suppléant à sa chaire de Cambridge ; il lui succéda en 1700.

En 1708, Whiston se partagea entre la science et la théologie ; mais l’hétérodoxie de ses opinions souleva contre lui le clergé anglican, et le fit, en 1710, exclure de l’université de Cambridge ; elle lui ferma, en 1720, les portes de la Société royale de Londres. Newton, président, menaça de donner sa démission si Whiston était admis.

La vie de Whiston ne fut, dès lors, qu’une série d’orageuses controverses dont il a lui-même consigné l’histoire dans la préface du cinquième volume de son Christianisme primitif et dans ses Mémoires sur sa vie et ses écrits, publiés en 1748, espèce de factum qu’il composa pour rectifier plusieurs faussetés imprimées, sur son compte, en Allemagne et en Angleterre, et où conséquemment les détails biographiques ne le préoccupent qu’autant qu’ils se rattachent à ses luttes théologiques.

La préface de la seconde édition de ces Mémoires (Londres, 1755) se termine par ces mots :

« Le pieux auteur, plein d’années et de bonnes œuvres, est mort, après une maladie d’une semaine, le 22 août 1752, âgé de quatre-vingt-quatre ans huit mois et treize jours, et il a été enterré à côté de l’excellente femme qui fut son épouse, morte en janvier 1750, à Lyndon, dans le Rutland. »

Whiston n’indique que très-vaguement la date de son mariage. Il avait épousé, vers 1688, la fille de Georges Arrobus, son maître à Tamworth, en 1684. Sa femme est à peine nommée deux ou trois fois dans ses Mémoires.

Ses écrits sont remplis d’amères réflexions sur le scandale des mœurs du clergé de son temps ; les siennes avaient été constamment irréprochables.

En 1748, il adressait, à l’orateur de la chambre des communes, une supplique pour appeler sa commisération sur la triste situation de sa famille ; il demandait pour son fils, dont les travaux littéraires avaient épuisé la santé, une place de 400 livres sterling dans une bibliothèque publique.


Page 12. — Back gammon, ou seulement gammon, très-ancien jeu pour lequel on se servait de dés et d’une table ; espèce de trictrac très-simple et sans aucune combinaison. On le fait remonter à la conquête par les Normands.


Page 13. — Un schelling par livre sterling (A shilling in the pound). Cinq pour cent.


Page 16. — Guinées (Guineas). Voir la 6e note de la page 227.


Page 17. — J’ai été jeune (I have been young), etc. Psaume 37, verset 23