Page:Goldsmith - Le Vicaire.djvu/267

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En 1767, il disait des portraits de Roslin, Vallé, etc. : « C’est Minerve et une Victoire qui soutiennent le portrait du héros ; c’est une Renommée joufflue qui trompette ses victoires… Et toujours Mars, Vénus, Minerve, Jupiter, Hébé, Junon ! Sans les dieux du paganisme, ces gens-là ne sauraient rien faire. »


Page 89 — C’est, disait l’un, le canot de Robinson Crusoé (Robinson Crusoe’s long boat). « … J’abattis un cèdre… je mis vingt jours à l’ébrancher, à l’équarrir… un mois à le façonner extérieurement en forme de canot… trois mois à le creuser… Il pouvait porter vingt-six hommes… Il ne s’agissait plus que de le mettre à la mer. Tous mes efforts furent inutiles… impossible de le remuer… L’idée me vint de creuser un canal pour amener l’eau de la mer à l’endroit où je l’avais construit… mais il m’aurait fallu dix ou douze ans de travail… Force me fut, quoique à regret, d’abandonner mon entreprise… »


Page 95. — Bonnes gens de toutes sortes (Good people all, etc.). Le premier vers de cette pièce rappelle le commencement d’une vieille chanson française ; le dernier, la fin d’une épigramme célèbre.

Goldsmith, dans ses Essais et dans son Citizen of the world, raille les frayeurs qu’inspiraient les chiens enragés à la population de Londres. Guy aussi a fait un petit conte intitulé le Chien enragé.


Page 90. — Ranelagh (Ranelagh song). En 1742, une vaste rotonde et des jardins, destinés à des concerts et à des divertissements publics, avaient été établis à Chelsea, près de la Tamise extrémité ouest de Londres, dans l’enceinte d’une ancienne résidence de lord Ranelagh, ministre de Charles II et payeur général de ses armées.

Les fêtes du Ranelagh eurent d’abord une vogue immense. Mais, avant l’époque de la publication du Vicaire, les soirées musicales avaient commencé à dégénérer en réunions de débauche qui firent disparaître la bonne compagnie.

En 1805, le Ranelagh ne servait plus qu’à des fêtes accidentelles. Il a été rasé en 1809.


Page 67. — La vieille Angleterre (Old England). Expression de tendresse et de respect, par laquelle les Anglais aimaient autrefois à désigner leur pays ; faussée par les discussions politiques, elle n’est plus aujourd’hui qu’une sorte de mot d’ordre pour la défense des vieux abus et des vices du système social de l’Angleterre.


Page 103. — Ce voyageur n’était autre que le libraire du cimetière Saint-Paul (St. Paul’s church yard). La cathédrale de Saint-Paul, dans la Cité de Londres, est entourée d’un cimetière que ferme une magnifique balustrade en fer. Des boutiques sont établies sur les quatre faces de la place au milieu de laquelle s’élève l’église. Les libraires occupent plus particulièrement celle qui porte le nom de Pater noster row.