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ANNÉE 1868




1er janvier. — Allons, une nouvelle année… encore une maison de poste, selon l’expression de Byron, les Destins changent de chevaux !

2 janvier. — Avant-hier on nous a rapporté la copie de notre pièce sur la Révolution. Nous en avons presque peur instinctivement, comme d’une chose d’où va sortir l’infernale angoisse des émotions du théâtre.

3 janvier. — Par une neige, qui vous fait frissonner pour les mal vêtus de la misère à Paris, nous sommes à cet hôtel des Champs-Élysées, insolent de lumières, fulgurant de la flambée des lustres et de la pourpre de ses tentures, par les volets ouverts.