Page:Goncourt - Journal, t3, 1888.djvu/372

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Jeudi 23 juin. — Ce matin, monté dans sa chambre, je m’assois en face du lit vide, dont je le forçais à sortir, tous les jours, par les grands froids de cet hiver, pour le mener à la douche qui devait le guérir. C’est sur ce lit, pendant ses derniers mois de souffrance, de faiblesse, de maladresse, que je l’ai souvent aidé à s’habiller et à se déshabiller… Sur la table de nuit a été laissé le volume de Bescherelle, mis sous son oreiller, pour exhausser sa triste tête de mort ; les fleurs dont j’ai entouré son agonie sont séchées dans la cheminée, mêlées aux enveloppes bleues des bougies allumées sur sa bière ; et sur la table de travail, au milieu de lettres et de cartes de visite de la première heure, sont jetés pêle-mêle les livres de prières de Pélagie.


FIN DU TROISIÈME ET DERNIER VOLUME.