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quentation de ce monde, lui a fait apprécier la vérité des Frères Zemganno.

Lundi 24 octobre. — J’envoie à la princesse, un exemplaire de mon second volume du Journal des Goncourt, paru ces jours-ci, avec cette lettre :

Princesse,

Je vous envoie un volume où il est parlé, plusieurs fois, de Votre Altesse. Je n’ai pas voulu sculpter en sucre, la figure historique que vous êtes, que vous serez. J’ai cherché à vous peindre, avec le mélange de grandeur et de féminilité qui est en vous, et même avec un peu de votre langue à la Napoléon ; enfin j’ai cherché à vous peindre en historien, qui aime votre personne et votre mémoire, dans les siècles à venir. En tout cas, je crois pouvoir vous assurer que dans vos biographies passées, présentes, futures, on ne trouvera pas un hommage plus éclatant, rendu à votre cœur et à votre intelligence.

Mardi 25 octobre. — Extraordinaire ! Une presse comme je n’en ai jamais eu, jusqu’à Delpit qui nous traite, mon frère et moi, de grands écrivains !

Vendredi 28 octobre. — Ah, la vérité ! Que dis-je,