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du public du dimanche. Je ne suis pas de ceux qui disent : « Quand j’arriverai au vrai public !… » Ma pièce, ainsi qu’elle est faite, et avec l’apeurement produit par la presse dans la gent bourgeoise, ne peut vivre que par la curiosité sympathique du Paris lettré.

Je trouve Porel avec l’œil agatisé, qu’il a dans les embarras, les contrariétés, les difficultés de son métier. Il me semble être dans ces tracs, qui succèdent chez lui aux coups d’audace.

La recette de la soirée dimanche, a été bonne, mais Porel est démonté par le fait, qui a l’air vrai, de Charcot sifflant dans son avant-scène, et par le refus, fait par le Figaro, le Temps, le Petit Journal, d’accepter les réclames payées, annonçant les recettes de Germinie Lacerteux.

Mardi 25 décembre. — Hier dans le Temps, M. Sarcey, après m’avoir reproché d’avoir taillé en tranches de croquades, l’histoire de Germinie Lacerteux, sans en avoir montré les points lumineux, conclut ainsi : « Monsieur de Goncourt n’entend rien, rien absolument au théâtre[1]. »

Voyons, monsieur Sarcey, causons un peu théâtre. Je ne veux pas entrer dans le détail ; et chercher à

  1. Voici ma réponse qui a été écrite sous le coup de l’article du Temps, mais qui n’a pas été publiée.