Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/240

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rivais à faire connaître ce fameux portrait de l’artiste, authentiqué par son nom sur sa robe, et par l’inscription du poteau auquel il est adossé et qui porte : Sur une demande, Outamaro a peint lui-même son élégant visage. Dans le livre des Maisons vertes, je voyais une planche représentant des femmes du Yoshiwara, en contemplation devant la lune, par une belle nuit d’été, et l’écrivain du livre affirmait que ces femmes avaient un très remarquable sentiment poétique. Cette affirmation m’amenait à demander à Hayashi, si par hasard il n’existerait pas quelque part des poésies imprimées de ces femmes : à quoi il me répondait que si, qu’il y avait un gros recueil très connu, et sur ma demande m’en traduisait quatre ou cinq caractéristiques, — ce qu’il n’aurait jamais songé à faire, si c’était lui qui avait fait le travail que j’ai fait, et ainsi de tout.

Mardi 21 avril. — Le baron Larrey me parlait de la connaissance qu’il avait faite de Dumas père, pour l’avoir présenté à son père, auquel il avait demandé la permission de le mettre en scène, dans une pièce sur Bonaparte.

À quelque temps de là, à une représentation du Théâtre-Français, il tombait, dans un coin, sur la bonne tête et la grosse lippe de Dumas, qui s’offrait à lui montrer les coulisses. Et il était présenté à Rachel, qui après lui avoir donnée une poignée de main, pre-